Maman, les p'tits camions sont-ils tous blancs?

Publié le par Marie_L

Comme pour la rentrée littéraire de septembre, Ulike organise une nouvelle édition des Chroniques de la rentrée littéraire. Merci à Abeline et Sylvain, de la Uliketeam et aux éditions Buchet Chastel.
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Pour en savoir plus sur Julie Resa, l'auteur du Camion blanc, c'est par là.


camion-blanc.jpgLe Camion blanc
Julie Resa
Ed. Buchet Chastel
Janvier 2010


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Résumé
Une jeune femme vient de donner la vie, à une petite fille, et d'en perdre une, celle de sa mère. Complétement perdue, désorientée, elle retourne dans la maison familiale, aux côtés de son père, accompagnée de sa fille et de son mari. Pour autant, ce qui devrait être un repère pour elle ne l'est plus. Et c'est comme si elle se noyait... Aussi, lorsqu'un camion blanc ose défigurer "son" paysage, s'impose à sa vue, elle ne le supporte pas. Dès lors, elle n'a plus qu'une idée, une obsession même, déloger ce camion blanc...

Avis
Il est de ces livres dont on n'ose "parler" de peur de les abîmer, de les dénaturer... Et il m'est difficile d'écrire des mots sur ce court récit...
Le Camion blanc présente un monologue de la douleur: au fil des pages, on assiste, impuissant, à la lente noyade de la jeune femme, à sa fuite en avant, brides abattues. On comprend sa souffrance, cette obsession totalement illusoire qui ne fait que masquer ses pleurs, son deuil. Deuil, un mot quasiment absent du roman alors qu'il en est le sujet principal. Finalement, Le Camion blanc en est la métaphore: le "travail du deuil", quelle expression! La jeune femme passe par toutes les "étapes": le rejet, la colère, l'acceptation, etc. Dans la peine, bien sûr.
De la perte, du deui, découlent d'autres thèmes, fondamentaux eux aussi: la maternité, la famille... Mises en péril par le deuil... Mais il faut garder la tête hors de l'eau! Et sans phare, ce n'est pas évident...
Enfin, tous ces thèmes nous sont rendus sensibles, émouvants, par la plume juste et simple de l'auteur.
Le seul bémol que je noterai concerne la fin, pessimiste, trop sombre, trop triste à mon goût...

♥♥♥ Trois bonnes raisons de lire Le Camion blanc :
- L'itinéraire douloureux d'une jeune femme qui a perdu tout repère;
- Un récit sensible sur la vie et la mort;
- Un récit miroir qui renvoie à soi, qui interroge, interpelle.


Pas d'extrait cette fois-ci, car les éditions Buchet Chastel vous propose de feuilleter les premières pages...
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Commenter cet article
L
<br /> cela a l'air très pessimiste : ce qui est malheureusement ans l'air du temps...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Sur ce coup là je passe. Je suis allée lire les premières pages et je n'ai pas du tout accrochée. Tant pis ! Il y a tant à lire. Bonne journée Marie<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Après avoir lu ton billet je me disais "tiens, pourquoi pas ?"... mais après avoir lu les premières pages (super procédé au passage), je me rends compte que je n'accroche pas du tout au style.<br /> Dommage !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ben non toujours pas tentée...<br /> <br /> <br />
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A
<br /> ça ne me dit pas vraiment...<br /> <br /> <br />
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