Ben Jelloun soutient NDiaye
Voltaire, Rousseau et toutes les autres Lumières, d'hier et d'aujourd'hui, doivent se retourner dans leur tombe... Après tant de combats, tant de révoltes, notre société fout le camp! Chaque jour, on marche un peu plus à reculons, on régresse... presque.
Marie NDiaye, récemment lauréate du Goncourt pour Trois femmes puissantes, a déclaré au mois d'août dernier avoir quitté la France pour l'Allemagne (Berlin) parce qu'elle ne pouvait supporter l'idée de vivre dans un pays gouverné par la Droite UMP, qualifiant nos "représentants" politiques de "monstrueux": "je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité. Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux".
A cela, Eric Raoult, député UMP, a demandé au Ministre de la Culture (Mitterand!) de soumettre l'écrivaine au droit de réserve. C'est oublier que l'écrivain est aussi un citoyen et que, comme tout un chacun, il est libre de s'exprimer... Mais, c'est bien connu, la liberté d'expression n'est plus qu'une vaine expression...
Heureusement, Marie NDiaye ne se laisse pas aussi facilement impressionner. Elle persiste et signe ses propos.
Et Tahar Ben Jelloun, ancien lauréat du prix Goncourt, la soutient dans cette polémique en rappelant les fondamentaux de l'écriture: "Un écrivain, ce n'est pas un manque de droits, c'est quelqu'un qui est rebelle, qui a la liberté d'expression comme valeur essentielle. Un écrivain c'est surtout pas un droit de réserve! Au contraire, c'est le droit de non réserve. Ce droit de dire ce qu'il a dire, et le faire en toute clarté et transparence. Un écrivain, qui se coucherait et qui fermerait sa gueule (pardonnez-moi l'expression), trahit le devoir de toute écriture. L'écriture c'est d'abord une contestation, une dénonciation de certaines choses qui arrivent, et ce n'est pas uniquement avec des bons sentiments et des gentillesses qu'on fait de la littérature. Si, aujourd'hui en France on ne peut plus s'exprimer librement, on n'est plus dans un pays de liberté."
Marie NDiaye, récemment lauréate du Goncourt pour Trois femmes puissantes, a déclaré au mois d'août dernier avoir quitté la France pour l'Allemagne (Berlin) parce qu'elle ne pouvait supporter l'idée de vivre dans un pays gouverné par la Droite UMP, qualifiant nos "représentants" politiques de "monstrueux": "je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité. Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux".
A cela, Eric Raoult, député UMP, a demandé au Ministre de la Culture (Mitterand!) de soumettre l'écrivaine au droit de réserve. C'est oublier que l'écrivain est aussi un citoyen et que, comme tout un chacun, il est libre de s'exprimer... Mais, c'est bien connu, la liberté d'expression n'est plus qu'une vaine expression...
Heureusement, Marie NDiaye ne se laisse pas aussi facilement impressionner. Elle persiste et signe ses propos.
Et Tahar Ben Jelloun, ancien lauréat du prix Goncourt, la soutient dans cette polémique en rappelant les fondamentaux de l'écriture: "Un écrivain, ce n'est pas un manque de droits, c'est quelqu'un qui est rebelle, qui a la liberté d'expression comme valeur essentielle. Un écrivain c'est surtout pas un droit de réserve! Au contraire, c'est le droit de non réserve. Ce droit de dire ce qu'il a dire, et le faire en toute clarté et transparence. Un écrivain, qui se coucherait et qui fermerait sa gueule (pardonnez-moi l'expression), trahit le devoir de toute écriture. L'écriture c'est d'abord une contestation, une dénonciation de certaines choses qui arrivent, et ce n'est pas uniquement avec des bons sentiments et des gentillesses qu'on fait de la littérature. Si, aujourd'hui en France on ne peut plus s'exprimer librement, on n'est plus dans un pays de liberté."